Maintenir la biodiversité animale domestique et exotique
Depuis plusieurs années, des équipes de recherche de l’ISARA et VETAGROSUP travaillent sur la constitution d’une cryobanque de plusieurs espèces animales dans le but de maintenir la biodiversité animale domestique et exotique, sur deux types de collection, les « reproductives » (semence, embryon) et les « génomiques » (sang, tissus ADN).
L’objectif est de sauvegarder une population animale en danger, de conserver des animaux représentatifs d’une population à un instant donné et de préserver la diversité génétique, en particulier dans les espèces d’élevage comme le lapin.
Le lapin est une espèce largement répandue dans le monde entier et malgré un inventaire très partiel, on peut accéder chez elle à des populations très variées. Les chercheurs conservent les ressources génétiques des lapins par cryocongélation.
La cryocongélation désigne l’ensemble des opérations de collection et de stockage à long terme des populations animales, conservées sous forme de cellules vivantes capables de régénérer des animaux entiers. C’est une mise en œuvre très concrète des nouvelles biotechnologies de la reproduction et de tous les moyens techniques nécessaires au maintien des potentialités évolutives des populations.
La cryobanque nationale a été mise en œuvre pour sécuriser à long terme le matériel biologique stocké dans l’azote à -196°C. Elle constitue désormais un véritable outil de tous les acteurs impliqués dans la gestion de la diversité animale dans le cadre d’une charte nationale.
L’embryon est le matériel biologique privilégié pour conserver la plupart des populations de lapins à la fois par voie mâle ou femelle, et préserver ainsi l’hérédité cytoplasmique. Cette méthode, largement éprouvée depuis 20 ans avec plus de 40 000 embryons produits à partir de 3 200 femelles ne peut s’appliquer que sur des animaux vivants et féconds.
Ces recherches permettent de participer au maintien de la biodiversité animale et identifier et décrypter des maladies génétiques permettant de proposer des nouveaux modèles biomédicaux pour améliorer la santé animale comme la santé humaine.