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SyAM : partenariat et gouvernance

Vers un partenariat stratégique : enjeux et difficultés

Dans la notion de SyAM (Systèmes Alimentaires du Milieu), la question du partenariat entre les opérateurs est centrale. C’est en effet la spécificité de ce partenariat, sa construction autour d’une gouvernance partagée, sa solidité qui font en grande partie la notion de SyAM.

Le partenariat, pour exister dans la durée, doit s’avérer gagnant-gagnant et permettre à chaque participant d’avoir plus de bénéfices que d’inconvénients.

  • Sur le plan économique, il doit permettre d’élaborer des règles qui favorisent une plus juste rémunération, de l’aval jusqu’à l’amont du système.
  • Sur le plan social, il doit permettre à chaque opérateur ou acteur de trouver sa place dans la démarche et d’y contribuer activement. Le partenariat contribue alors à la viabilité des participants, à leur visibilité et de ce fait au développement de leur territoire.
  • Sur le plan environnemental, le partenariat doit contribuer au changement de pratiques. En discutant ensemble, les acteurs peuvent inscrire à leur projet des actions qui auront comme objectif de réduire leur impact environnemental.

 

Quelles composantes pour construire un partenariat stratégique ?

La construction du partenariat stratégique doit se faire a minima entre les opérateurs économiques et préférentiellement avec les acteurs de territoire. Il peut s’avérer également pertinent d’y associer les consommateurs et d’être accompagné par une structure d’appui pour sa construction.


En d’autres termes, le partenariat est l’une des clés de la résilience du système. En favorisant l’interconnaissance, il favorise la solidarité, l’apprentissage et la capacité d’adaptation face aux difficultés et aux incertitudes inhérentes aux processus d’innovation présents dans la construction de ces systèmes alimentaires spécifiques.

Carole Chazoule, enseignante-chercheure à l’Isara, travaille depuis de nombreuses années sur la sociologie des systèmes alimentaires.

Spécialiste des circuits alternatifs comme les circuits courts, circuits de qualité (filières biologiques et AOP…), elle coordonne depuis quatre ans le projet PSDR SYAM.